dimanche 9 janvier 2022

L’épiphanie ou théophanie pour les églises byzantine et arménienne


Cette fête que l'ensemble du monde chrétien célèbre en ce mois de janvier. Pour les catholiques, elle se célèbre le 6 de ce premier mois de l'année, mais dans les pays qui n'ont pas fait de cette date un jour férié à l'inverse l'Espagne ou la Suède, c'est le cas notamment chez nous en France, elle peut se fêter le 2e dimanche après Noël, c'est à dire le 1er dimanche qui suit le 1er janvier. Ce qui est le cas dans notre pays depuis 1802, règle qui a été instaurée par un décret du cardinal Caprara, légat du pape Pie VII.
Cette fête qui célèbre la venue et l'incarnation du messie sur terre et qui reçoit la visite et l'hommage des trois rois mages, est la quatrième des cinq grandes fêtes cardinales de l'année liturgique catholique. L’étymologie même du mot épiphanie nous vient du latin ecclésiastique « Epiphania », directement emprunté au grec ancien « Epiphanéia » qui signifie « manifestation ou apparition ».
Pour les grecs de l'antiquité, l'épiphanie tire son fond et son sens des célébrations païennes de la lumière qui débutaient le jour du solstice d'hiver, la nuit la plus longue de l'année. On célébrait alors l'« Epiphanéia », la renaissance de la lumière, censée être à l'origine de toutes choses. Le 6 janvier, ou son équivalent dans le calendrier julien, on fêtait les « Epiphanes », les douze divinités de l'Olympe, qui étaient apparues aux hommes.
Cette date du 6 janvier a été choisie au IVe siècle comme fête chrétienne par le Père de l'église Épiphane de Chypre, comme date de la naissance de Jésus. Jusqu'à la fin du IVe siècle, l’épiphanie est la grande fête chrétienne « de la manifestation du Christ dans le monde ». Après l'introduction de la nativité le 25 décembre, l’épiphanie met l'accent sur des sens spécifiques selon les confessions et les cultures.
Au XIXe siècle, elle devient également « le jour des rois » au sein de l'église latine, en référence directe à la venue et l'adoration des rois mages, comme relaté dans l'évangile selon Matthieu. Bien que la Bible ne donne pas leur nombre et ne parle que de « savants venus d'Orient », la coutume a fait qu'ils sont habituellement appelés les trois Rois mages et sont nommés respectivement : Gaspard, Melchior et Balthazar. Noms dont les initiales reprennent celles de la bénédiction : « Christus Mansionem Benedicat », « que le Christ bénisse la demeure ».
La tradition, notamment en France, veut que l'Epiphanie soit l'occasion de « tirer les rois ». Le convive qui découvre une fève ou une figurine dans une pâtisserie, galette ou gâteau suivant les régions, est déclaré roi ou reine de la journée. Peut-être une référence aux fêtes Saturnales romaines de l'Antiquité qui duraient sept jours où le 6 janvier, justement, un soldat romain était tiré au sort et devenait le roi de la journée. Ce jour-là, il pouvait commander tout ce qui lui plaisait.
Et pour clore ce chapitre sur l'Epiphanie, rappelons aussi que depuis le XIVe siècle, cette fête est surtout un moment de partage. La tradition veut que la pâtisserie soit découpée en parts égales entre chaque convive plus une part. Celle appelée part « du bon Dieu », « de la vierge » ou « du pauvre », que l'on se doit d'offrir au premier démuni qui se présente à notre porte.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire