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vendredi 9 janvier 2015

Je suis, tu es, nous sommes tous Charlie !

Après le sanglant attentat contre Charlie Hebdo qui a coûté la vie à douze personnes, le jeudi 8 janvier 2015 a été déclaré « journée de deuil national » par le président de la République, François Hollande. Et, à midi précises, toute la France devait se recueillir lors d’une minute de silence en hommage aux douze victimes de cet acte de barbarie.
A Chevigny-Saint-Sauveur, en ce jour de deuil national, le personnel de la mairie, la police municipale, les ateliers municipaux, les élus, les élèves du lycée Jean-Marc-Boivin ont respecté une minute de silence à midi.
Nous sommes tous Charlie : la police municipale, le personnel de la mairie, le maire, les élus...
les ateliers municipaux.
Les élèves du collège et du lycée de Chevigny-Saint-Sauveur ont rendu hommage
aux victimes de l'attentat de Charlie Hebdo
Souvent on entend dire que les jeunes sont désintéressés des phénomènes de société, accrocs aux nouvelles technologies, en rupture avec le monde. Par votre présence, vous avez prouvé que vous étiez de dignes futurs citoyens de la République et nous vous en remercions.
Hier, un drame inqualifiable s'est déroulé provoquant le décès de douze personnes et la blessure de dizaines de citoyens.

- Ahmed Merabet, agent de police
- Bernard Maris, économiste et chroniqueur
- Bernard Verlhac, dit Tignous, dessinateur
- Elsa Cayat, psychanalyste et chroniqueuse
- Franck Brinsolaro, brigadier au service de la protection
- Frédéric Boisseau, agent d'entretien
- Georges Wolinski, dessinateur
- Jean Cabut, dit Cabu, dessinateur
- Michel Renaud, ancien directeur de cabinet du maire de Clermont
- Mustapha Ourrad, correcteur
- Philippe Honoré, dit Honoré, dessinateur
- Stéphane Charbonnier, dit Charb, dessinateur.

Nous sommes ici pour leur rendre hommage. 
Dix personnes travaillant à Charly Hebdo, amis des arts et des lettres, sont décédés dans leurs fonctions. Fervents défenseurs de la liberté d'expression, ils sont morts pour nous, pour la République, n'ayant pour arme que leurs crayons. Les événements d'hier les ont rendus immortels, face à une violence éphémère. Deux défenseurs de la République, en nous protégeant, y ont laissé leur vie. Ils nous ont défendus et nous les remercions. Héros de la République, c'est un devoir de leur rendre hommage.

« Liberté, égalité, fraternité ». Telles sont nos valeurs. Telles sont leurs valeurs. 

En 1789, les Parisiens prenaient leurs armes pour nous offrir ces valeurs : à la Bastille et aux Tuileries.
En 1914 et 1939, des soldats français ont laissé leurs vies pour les défendre. Hier, Charlie était attaqué pour celles-ci.
« Je préfère mourir debout que de vivre à genoux », disait Charb.
Aujourd'hui c'est à nous de continuer leur combat. Hier nous étions Charlie, aujourd'hui nous sommes Charlie, demain nous serons Charlie. Mais finalement, en disant « Je suis Charlie », qui sommes-nous ? Nous sommes un peuple réuni autour des mêmes valeurs. Refoulant la haine et de quelconques amalgames, notre présence, tous ensemble, notre unité traversant les frontières était un des objectifs de Charlie. Ces scènes de rassemblement hier soir rappellent que la République est indivisible. Leurs armes étaient la violence. Les nôtres sont la paix, l'amitié, la fraternité, l'amour et le crayon. Nous leur répondrons par notre unité.
En ce lieu, je vous remercie de respecter ce moment de recueillement, car nous sommes réunis, nous sommes unis, nous sommes Charlie.

Dominique BIENKOWSKI-JAILLANT

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