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dimanche 7 juillet 2019

Rencontre avec Sandra Mathorel, conteuse chevignoise

Comment êtes-vous devenue conteuse professionnelle ?
En tant que bibliothécaire, j’ai eu l’opportunité d’avoir accès à différentes formations au sein de la Médiathèque de Côte-d’Or, notamment pour les différents types d’animations au sens large. Nous avons dans notre département d’excellents formateurs qui m’ont transmis la passion du conte, l’envie de promouvoir la lecture auprès des jeunes. Au départ, je travaillais bénévolement, mais conter demande beaucoup de préparations en amont. Après quelques années, je me suis rendu compte que mon travail avait un réel impact positif sur les enfants. En effet, au début des interventions, les enfants vous écoutent et finalement veulent vous imiter et conter à leur tour. Dans un monde où leur esprit est continuellement sollicité par des images numériques, je pense que l’enfant a besoin du conte pour pouvoir créer ses propres visions.
 
Qui vous sollicite pour intervenir comme conteuse ?
Je peux être sollicitée par les écoles maternelles, primaires, les collèges, les bibliothèques, médiathèques, les assistantes maternelles, les IME, les hôpitaux…
Réaliser avec les enseignants des projets « contes » sur différents thèmes pour leurs classes est très gratifiant pour mon travail, car pouvoir constater l’évolution des élèves en fin d’année scolaire avec leur propre plaisir de lire, d’écrire des histoires, l’envie de raconter avec leur réflexion personnelle est juste une victoire pour eux sur notre société d’aujourd’hui. J’aimerai un peu plus tard, travailler en tant que conteuse auprès des personnes âgées, leur raconter les histoires de leur enfance, leur permettre de se souvenir…

Vous utilisez le Kamishibaï lors de vos interventions. Pourquoi ?
Le Kamishibaï est un outil d’animation que j’apprécie particulièrement. C’est une manière de conter des histoires. Le petit théâtre en bois se nomme un butaï ou castelet en français. Il nous vient du Japon, et ses origines remontent au VIIIe siècle. A l’époque, très peu de gens savaient lire et écrire, alors ce moyen permettait de transmettre des informations au peuple par l’intermédiaire d’images. Il offre différentes possibilités pédagogiques. Il permet aux enfants et même aux plus grands une approche, une introduction à la littérature :
- l’apprentissage du langage
- l’attention de l’enfant
- la réconciliation avec le livre et le plaisir de la lecture
- la découverte du plaisir d’écouter une histoire
- l’initiation aux arts plastiques
- la mise en place d’ateliers de création de Kamishibaï
- la lecture à voix haute pour permettre d’acquérir rapidement une confiance en soi lors d’ateliers.
Comme vous pouvez le constater, c’est une technique très riche qui peut également permettre aux enfants de rencontrer des personnes âgées (en maison de retraite, par exemple), pour leur raconter des histoires créant ainsi un lien intergénérationnel.

Le mot de la fin ?
Sandra Mathorel a d'autres cordes à son arc
Le conte est pour moi un fabuleux moyen pour amener le public à sa propre réflexion, faire découvrir ou redécouvrir certaines valeurs morales.
C’est pourquoi j’ai récemment écrit un conte, un conte africain inspiré par mon expérience humanitaire au Burkina-Faso. J’ai souhaité envoyer un message d’amour et de paix au peuple burkinabè, qui rencontre actuellement de graves conflits inter-ethniques. Lorsque j’ai découvert ce pays d’Afrique de l’Ouest en 2015, que l’on nomme « le pays des hommes intègres », ce fut le coup de foudre ! J’ai été impressionnée par leur capacité à s’entendre dans leurs différences religieuses, à se respecter les uns et les autres malgré leurs soucis vitaux. Malheureusement, en plus de leurs difficultés, aujourd’hui c’est un pays qui se retrouve cerné par le terrorisme. Je regrette cette époque où la paix y régnait…
Mon manuscrit est en cours de mise en page et doit être publié chez Edilivre d’ici le mois de septembre. Un roman en 3 tomes est également en cours, mais traite un tout autre sujet.

En savoir plus
Les histoires de Sandrillon

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Tel : 06 18 86 55 97

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