Créée en 1995, la résidence Icare a pour objectif d’accompagner des
personnes reconnues en situation de handicap d’origine psychique à se
préparer à un projet de vie autonome. Le principe : leur proposer un
logement autonome pendant une période de 1 à 3 ans au cours de laquelle elles ont la possibilité de se mobiliser sur la poursuite des soins et sur la
définition d’un projet de vie autonome. Depuis 1995, ce sont près de 300 personnes en situation de handicap psychique qui ont été accompagnées.
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| Pascal Sologny, directeur de la résidence Icare |
Rencontre avec Pascal Sologny, directeur de la résidence Icare
Quels sont les liens de la résidence avec le territoire ?
Pascal Sologny : 25 années d’implantation ont vu se créer de nombreux liens. Cette ville à taille humaine est idéale pour conduire notre projet. Jusqu’à présent, la résidence a pu vivre en donnant le sentiment d’être repliée sur elle-même. Aujourd’hui, nous avons le désir de construire un projet de territoire avec les différents partenaires, dont la ville.
Un projet au sein de la résidence pour les résidents ?
P.S. : La résidence Icare est un lieu de passage où les résidents travaillent à la construction d’un projet de vie autonome. Lorsqu’ils quittent la résidence, c’est bien souvent à Chevigny qu’ils décident de s’installer. Cette ville à taille humaine est rassurante car ils ont pu tisser des liens avec des professionnels de santé, des commerçants, des associations ou services de Chevigny… Nous tentons de garder un lien avec eux, mais ne parvenons pas toujours à prévenir la rechute dans l’isolement.
Notre projet est de créer un lieu ouvert, culturel et coopératif destiné à toutes les personnes qui ont l’envie de rencontrer d’autres personnes. Ce lieu sera à l’extérieur de la résidence.
Avez-vous déjà le programme d’activités de ce lieu ?
P.S. : La richesse de ce projet tient dans la co-construction des activités avec les partenaires. Notre crédo, à Icare, c’est le lien. Car c’est par le lien que l’on parvient à surmonter les réticences des personnes atteintes de troubles d’ordre psychique. Pour cette raison, ce projet fonctionnera avec un coordinateur (cadre) et un animateur. Aujourd’hui, nous ne sommes pas en mesure d’annoncer une date d’ouverture, mais je forme le vœu que ce projet puisse voir le jour en 2020.
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