Edmond DE CONCILIO publie son premier livre « 32 rue Paul Bert », aux éditions Saint Honoré Paris. Le Chevignois revient sur son enfance, marquée par la Seconde Guerre mondiale. L’ouvrage autobiographique raconte la réalité de cette période au regard de l’enfant qu’il était à l’âge de 7 ans, lors de l’Occupation allemande.
Quel est votre parcours ?
« Je suis né à Sète en 1935. En 1937, ma famille s’installe à Saint-Etienne où mon père alors cheminot a été nommé. Nous quitterons cette ville pour Dijon en 1948. J’effectuerai mes études secondaires au lycée Hippolyte-Fontaine. Je trouve un premier emploi d’ajusteur-mécanicien-outilleur aux Etablissements Pelletier qui deviendront la SDME. En 1955, j’entre par concours comme technicien des Télécommunications, dans ce qui était alors les PTT. J’y ferai carrière. Je me marie en 1958 après deux ans de service militaire au Maroc, ce qui sera appelé plus tard « Guerre d’Algérie et combats armés de Maroc et Tunisie ». En 1970, ma petite famille s’installe à Chevigny-Saint-Sauveur. La peinture, la photo au sein du club photo de l’ASC, l’écriture prendront une place importante dans mon quotidien. Ces passions ne m’empêcheront pas de devenir correspondant local de presse pour Le Bien Public de 1986 à 2001, puis adjoint au maire Lucien Brenot, délégué à la communication et aux nouvelles technologies, de 2001 à 2008. J’ai été président de la FNACA (Fédération Nationale des Anciens Combattants en Algérie-Maroc-Tunisie) pendant 20 ans. J’écris, depuis 1972, des poèmes, des pamphlets, des nouvelles le plus souvent autobiographiques. »
Comment a germé l’idée d’écrire un livre ?
« L’idée m’est venue suite à un atelier d’écriture initié par la médiathèque Lucien-Brenot, en 2017. L’une des participantes, après avoir lu mes nouvelles, m’a alors suggéré : Pourquoi ne pas mettre sur papier ton vécu ? Trois raisons ont poussé ma décision : la première est d’évacuer ce que je n’ai pas digéré durant mon enfance. Je n’ai jamais pu l’oublier, je n'en ai jamais parlé à mes proches. La deuxième raison c’est le souhait de transmettre à mes descendants, laisser une trace. La troisième c’est le devoir de mémoire d’une période marquée pour toujours par cette guerre. »
Que souhaitez-vous faire passer comme message au travers de ce livre ?
« L’Histoire gomme toujours les détails au fil du temps.
J’aimerais que les collégiens et lycéens ayant à leur programme la Seconde
Guerre mondiale lisent ce livre pour avoir un regard juste de ce qui a pu se
passer. L’enlèvement, devant moi, de ma petite camarade de jeu juive qui
n’avait que six ans, et de sa maman par la Gestapo est resté en moi avec une
extraordinaire netteté. »
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